Volkswagen face à un nouveau défi : défendre sa place sur le marché plutôt que de rivaliser avec les géants chinois
Volkswagen, ce vieux briscard de l'automobile allemande, n’a plus la partie facile sur le terrain chinois. Alors que les géants locaux comme BYD mènent la danse sur le segment des véhicules à nouvelles énergies, le colosse de Wolfsburg se trouve sommé d’adopter la posture de défenseur plutôt que d’offensif conquérant. La glamorous époque où Volkswagen pensait pouvoir jouer des coudes pour écraser les compatriotes de Confucius sur leur propre marché semble bien révolue. En 2025, l'heure est au réalisme stratégique : plutôt que de défier frontalement des mastodontes locaux, le défi est désormais de tenir bon, au moins pour garder la tête hors de l’eau.
Volkswagen face à un marché chinois impitoyable : pourquoi défendre est devenu la priorité
Contre toute attente, Volkswagen n’est plus le grand manitou incontesté en Chine, un territoire désormais dominé par des acteurs comme BYD, véritable ogre des véhicules électriques. En dépit de ses 16,5 % de part de marché, le constructeur ceinture ses efforts autour de la survie plus que de la conquête. Il faut dire que ce ne sont pas les hordes de Tesla, Toyota, Hyundai ou même Audi qui facilitent la tâche, mais bien les champions locaux dopés aux subsides et à la maîtrise des batteries, notamment CATL.
Si l’on devait faire une comparaison, Volkswagen en Chine ressemble désormais à ce boxeur vétéran qui, face à des jeunes tigres affamés, préfère esquiver et encaisser plutôt que de foncer tête baissée dans la mêlée. Avec une remise à plat prévue à partir de 2026 – notamment à travers des véhicules NEV (New Energy Vehicles) innovants et une architecture électronique conçue localement – le géant allemand ne projette plus de battre BYD sur son propre terrain, mais de réduire les dégâts.
Des ambitions européennes mais une réalité chinoise bien différente
Le CEO de Volkswagen en Chine, Stephan Mecha, ne s’embarrasse pas de faux-semblants : « 2024 et 2025 sont des années de transition ». Transition vers quoi ? Vers un renouvellement massif de la gamme thermique, certes, mais surtout vers une percée dans les NEV avec l’introduction de 20 nouveaux modèles entre 2026 et 2028. Une révolution industrielle pensée pour résister à la formidable offensive des marques chinoises, qui disposent d’un avantage d’ores et déjà difficile à combler.
Et ne vous méprenez pas : ce n’est pas un simple effet d’annonce. Grâce à la Volkswagen China Technology Company (VCTC), la firme met au point une plateforme CMP locale, réduisant les coûts à hauteur de 40 %, ainsi qu’une architecture électronique nouvelle, baptisée CEA. L’idée étant de concevoir « un cerveau » automobile parfaitement adapté aux attentes des conducteurs chinois, capable d’intégrer rapidement des innovations tout droit sorties de Shanghai ou Shenzhen.
Stratégies et alliances : comment Volkswagen essaye de tenir la corde
Au lieu de jouer solo comme dans ses bonnes années européennes, Volkswagen prend soin de tisser des alliances stratégiques avec des acteurs locaux, à l’image de son partenariat avec Xpeng. Résultat ? Une plateforme SUV partagée, conçue pour la Chine mais portant toujours les stigmates du génie germanique – ou ce qu’il en reste. Avec une armée de quelque 8 000 ingénieurs en R&D, le temps nécessaire pour lancer un modèle est désormais raboté à 34 mois, un vrai sprint comparé aux 54 mois passés.
Cela rappelle la méthode des vieux artisans rodés qui, après des années à bricoler dans leurs ateliers, maîtrisent chaque outil à la perfection. Pas question d’égaliser en innovation pure avec les start-ups chinoises, mais plutôt de réussir un savant compromis entre tradition et modernité.
Pas de revanche en vue, mais une lutte pour ne pas perdre la guerre
Fini le fantasme infantile de battre BYD ou même Tesla sur leur propre terrain. La réalité 2025 est plus cruelle : il s'agit de garder une position honorable au niveau international en visant une part de marché d’environ 10 %. Un objectif loin d’être honteux quand on considère la vigueur du marché chinois où hybrides et électriques dominent à 80 %.
Ce nouvel ordre mondial automobile voit s’installer une véritable fracture : les multinationales traditionnelles comme Renault, Peugeot ou Citroën s’accrochent tant bien que mal tandis que BMW, Mercedes-Benz, Audi et Škoda tentent de jongler entre luxe et innovation. Seules les marques locales, massivement soutenues, se permettent quelques pirouettes que les géants historiques regardent de loin.
L’adaptation locale, un incontournable pour la survie de Volkswagen en Chine
L’heure n’est plus à la simple translation d’un produit « made in Germany » mais bien à un façonnage millimétré sur mesure pour le marché de l’Empire du Milieu. Volkswagen l’a bien compris, et adapte désormais son design et ses technologies aux attentes des consommateurs chinois, avec des véhicules qui arborent un langage esthétiques bien spécifiques tout en conservant « l’ADN » de la marque.
En d'autres termes, Volkswagen met de côté son romantisme germanique pour jouer la carte pragmatique. Comme on aurait envie de dire : mieux vaut un bon vin en bouteille plastique qu’un nectar oublié sur l’étagère. Cela ne signifie pas renier le passé, mais plutôt accepter l’évidence d’une Chine qui s’est construite sa propre industrie automobile, trop forte pour être ignorée.
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Source: www.auto-infos.fr
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