Comparatif : Renault 5 E-Tech vs Citroën ë-C3, la bataille des voitures électrifiées sous les 25 000 €

Est-il possible de dire que la guerre des citadines électriques est vraiment lancée ? Pas sûr. Quand on voit les prix stratosphériques des voitures électriques ces dernières années, il était temps que Renault et Citroën se fassent une petite guerre de voisinage sous la barre des 25 000 €. D’un côté, la Renault 5 E-Tech, l'héritière d'un modèle mythique, lançant une version bien plus abordable. De l’autre, la Citroën ë-C3, la challenger qui a déjà frappé un coup au portefeuille des automobilistes. La bataille s'annonce pleine de surprises, à condition d'ajuster les lunettes du bon vieux cynisme.

La Renault 5 E-Tech : un héritage électrisant

Couronnée voiture de l'année 2025, la Renault 5 E-Tech frappe fort avec une version à 40 kWh et 120 ch. Ce jouet électrique, vendu à 24 990 € bonus inclus, est censé offrir une expérience de conduite nettement plus agréable que sa prédécesseur à essence. Mais qu'en est-il de l’héritage ? Tout le monde se souvient de la glorieuse R5 des années 80, mais qui veut se balader en rebrousse-poil avec une version modernisée et simplifiée ? Il suffit de regarder la finition de base Evolution pour comprendre que le chichis d'antan, comme l'éclairage d’ambiance ou les matériaux élégants, ont été évacués au profit d’une simplicité austère.

Performance et sensations de conduite

En matière de performance, la R5 ne déçoit pas. Son couple de 225 Nm, c'est comme recevoir un bon coup de fouet à chaque démarrage. La plateforme châssis est impressionnante, offrant une maniabilité assez réjouissante, presque comme si on était sur un kart. En revanche, son autonomie semble un peu juste, avec 250 km, surtout si l'on compare avec la ë-C3 qui est censée jouer la carte de la durabilité. Une autonomie qui, à première vue, n’est pas un atout pour faire de longs trajets ; mais qui a dit que les citadines étaient faites pour ça ?

La Citroën ë-C3 : le challenger aux ambitions réalistes

Malgré cela, il serait imprudent de sous-estimer la Citroën ë-C3. Avec un prix de départ à 20 300 € (bonus inclus), cette petite frondeuse prouve qu'elle sait séduire les acheteurs tout en maintenant une finition de base respectable. Cependant, si l’on veut davantage d'équipements, il faut s'acquitter d'une somme totale qui frôle les 25 000 €. Paradoxalement, ce tarif inférieur pourrait séduire, à condition d'accepter des compromis sur le confort.

Mieux vaut un peu d'originalité ?

En termes de confort, la ë-C3 se défend avec sa suspension plus souple, mais elle se compromet avec un dynamisme insuffisant. On a presque l'impression de rouler avec une petite boule de coton. Son moteur de 113 ch, malgré des caractéristiques techniques séduisantes, se heurte à une limitation de couple qui empêche des performances dignes de ce nom. Comment rivaliser avec la R5 et son envoûtant couple ? La question reste ouverte…

Une technologie de recharge à ne pas négliger

Si Renault a su montrer son savoir-faire dans l'intégration des innovations, c'est bien sur le plan de la recharge qu'il se démarque. Avec un chargeur de 11 kW, la R5 permet une recharge plus rapide sur les bornes publiques. Cela paraît presque trop beau pour être vrai, mais la ë-C3 n’est pas totalement à la traîne : elle se défend plutôt bien sur les bornes rapides. Finalement, il semblerait que la vraie victoire soit celle de la polyvalence ; toutes ces options rendent le choix cornélien.

La bataille des prix et des équipements

Le défi s’annonce difficile lorsque l’on compare les deux modèles. D’un côté, la R5 met l'accent sur l'agrément et la technologie, tout en tentant de rester dans un budget raisonnable. De l’autre, la ë-C3 brille par son prix attractif mais s'écarte un peu de l’opulence des équipements. Ainsi, l’acquéreur devra peser le pour et le contre… enfin, si ses finances et ses goûts lui permettent !

Une dernière punchline pour la route

Dans cette lutte acharnée entre le vieux drapeau électrique de Renault et le challenger au sourire malicieux de Citroën, il ne reste plus qu'à espérer que ces modèles soient les premiers à décrocher un sourire de satisfaction à la fin de chacun des trajets. Qui remportera le cœur du consommateur, malgré leurs nombreux défauts et ces petites excentricités chéries ? Laissons le marché décider, même si, dans le fond, la réponse pourrait bien se résumer à « c’est moi qui ai le meilleur prix ! ». On s'accroche, la route s’annonce humide et sinueuse !

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